Dans un contexte où les frais médicaux augmentent, des directions générales d’hôpitaux font appel à des sociétés de conseil pour élaborer de nouvelles stratégies, et dernièrement même pour de vastes plans d’économies. Certains de ces projets impliquent des restructurations, voire des licenciements. Avant d’en arriver à ces extrémités, il est possible d’augmenter considérablement les entrées financières en améliorant le Case-Mix Index (CMI), par exemple en améliorant la qualité du codage.
Toutes les prestations médicales de l’assurance de base des hôpitaux sont facturées par des équipes de codificateurs. Dans les hôpitaux régionaux et cantonaux, ce sont généralement des unités composées de 2 à 8 personnes. Elles représentent un levier fondamental dans le chiffre d’affaire d’un établissement! Prenez un établissement employant 2’000 personnes, dont 6 codificateurs: pour un chiffre d’affaires annuel de 300 millions de francs, ce sont 50 millions qui reposent sur les épaules de chaque codificateur… En optimisant le codage de seulement 2% (valeur de référence de nos expériences en Allemagne notamment), c’est d’un seul coup le salaire de 50 collaborateurs qui est justifié.
Or les équipes de codage sont relativement récentes (car la plupart des hôpitaux en dépendent financièrement seulement depuis 2012), de même que les outils dont elles disposent, et elles ne bénéficient pas d’indicateurs fiables sur l’efficacité de leur travail. Dans le rythme annuel d’une équipe de codificateurs, nous constatons trois grands défis qui péjorent la qualité de la facturation.