Qauatre ans après, et la pandémie Covid obscurcit encore nos horizons.
Sa forme multidimensionnelle met à mal notre univers dont les contours s’effacent de jour en jour. Lors des dernières éditions des Journées de l’Architecture en Santé de Menton, nous avons, au travers de vos témoignages, entendu, perçu une somme d’actions circonstanciées, faisant écho à la dramaturgie de la situation. Nous avons affiché une détermination potentielle afin de faire face autant que faire se peut à l’inattendu et à l’imprévisible ; ce qui en soit consistait en une véritable interrogation quant à notre modèle de développement. Nous avons en cet instant-là, réappris que la vie reste une errance dans un univers d’incertitude, alors que jusqu’alors le progrès incessant nous promettait l’Éden.
Toutefois, cessons de croire ainsi en la pérennité du temps présent, en la continuité des lendemains et surtout à la prévisibilité d’un futur enchanté. Notre monde change, vertigineusement et nous en sommes à la fois les acteurs et les témoins sidérés. Aussi, nous avons l’impérative nécessité de nous stimuler, de nous activer afin d’imprimer un autre récit collectif, comme à nous préparer à d’autres inattendus.
J’avais déjà fait état que les progrès scientifiques, techniques, détournés au profit d’une économie débridée, prédominaient et mettaient à mal notre modèle sociétal, augurant ainsi une crise civilisationnelle.
« Science sans conscience n’est que ruine de l’âme », propos de Rabelais. En sommes-nous là ? Certes, la question se pose, mais à l’Union des Architectes Francophones pour la Santé, nous abordons sans tabou ce sujet. Encore et encore nous privilégions l’échange, le collaboratif et la singularité de l’altérité. Nous persistons à nous informer, à nous instruire, à confronter nos pratiques, nos connaissances, mais aussi à oeuvrer afin que nos savoirs respectifs échappent à leur enfermement disciplinaire et/ou institutionnels bien clos, alors que le numérique et l’intelligence artificielle accélérés par la science quantique, requalifient au quotidien les périmètres des territoires de la connaissance. Ne perdons pas de vue, aussi, que cet emballement technologique ne vise pas à la paupérisation de la nature et de notre écosystème comme de l’éthique.
Je vous engage à rejoindre l’UAFS, forts de votre enthousiasme !